Le déclic qui m’a fait voir mes déchets sous un autre jour !

Le déclic qui m’a fait voir mes déchets sous un autre jour !

Aujourd’hui j’ai envie de vous parler d’un sujet un peu différent de mon activité professionnelle à proprement parler. Mais c’est un sujet qui me tient aussi à cœur et qui a de l’importance dans mon quotidien. Car il s’agit de ma façon de réduire mes déchets…

Je ne vais pas vraiment parler de Zéro déchet car je n’en suis pas encore là ! Mais c’est en progression, et c’est de cela dont je veux vous parler. L’objectif n’est pas du tout de vous dire quoi faire ou de vous culpabiliser dans votre consommation. Au contraire, j’ai eu envie de partager mes réflexions, mes questionnements… Car je sais qu’en ce moment, nous sommes nombreux à nous remettre en question, à essayer de modifier nos habitudes de consommation et donc nos déchets…

Pour ma part, ça fait très longtemps que je suis sensible au respect de la nature.

Je n’ai jamais compris que l’on puisse jeter des papiers au sol, des déchets et des mégots par la fenêtre de la voiture, etc. Déjà dans la cours d’école, je ne pouvais pas jeter mes papiers de bonbon par terre ! Je ne voyais pas ce qu’il y avait de compliqué à les mettre dans sa poche pour les mettre ensuite dans la poubelle.

Alors pour cela, c’est sûr, je dois d’abord remercier mes parents, qui y étaient sensibles eux aussi. Je ne les ai jamais vu jeter des déchets n’importe où… J’ai aussi eu la chance, quand j’étais enfant, d’avoir une maman qui utilisait et vendait des produits d’entretien et de cosmétique naturels. Je n’ai donc jamais connu de produits chimiques dans ma maison. L’eau de javel, je ne connaissais pas ! Tout comme les gels douche et les déodorants, que l’on voit dans les pubs à la télé !

Vous voyez, je partais déjà sur de bonnes bases ! Alors dans ma vie d’adulte, je continue à utiliser des produits naturels pour les produits ménagers et les produits cosmétiques (même si pour ces derniers, il y a tout autant d’emballages). Puis j’utilise des carrés démaquillants pour remplacer les cotons jetables, des lingettes en tissu à la place des éponges, la coupe menstruelle pour supprimer tampons et serviettes hygiéniques… J’ai aussi des poules pour réduire mes déchets ménagers. Je consomme principalement des produits de base, frais, bio, en vrac. Je consomme très peu de produits préparés, plus de yaourts, de briques de lait, de biscuits, donc beaucoup moins de déchets.

J’épure également mes placards car je m’y retrouve mieux dans une consommation que l’on pourrait dire minimaliste ou raisonnée. C’est-à-dire que je n’achète que ce dont j’ai besoin, les choses inutiles n’ont plus de place chez moi. Bon il me reste quand même pas mal de choses utiles, hein ! Ce n’est pas le minimalisme total ! Je suis une bricoleuse, j’ai donc besoin de pas mal de choses : machine à coudre, outils et tissus pour la couture, outils et bidouilles pour le bricolage…

J’en suis donc à ce stade : je fais attention à ce que je consomme sans vraiment cibler mon attention sur les déchets.

Et puis, il y a quelques mois, j’ai eu un déclic !

Ce déclic c’est une amie qui travaille dans le recyclage des déchets qui me l’apporte. Dans une banale conversation, elle m’apprend que les déchets de ma commune ne sont pas seulement incinérés, mais en partie enfouis !!! Et là, vous allez me dire que c’est bête, mais dans ma tête ça change tout ! A chaque fois que je mets quelque chose dans ma poubelle, je vois cette chose être mis dans la terre, dans NOTRE TERRE ! Et je n’y arrive plus… Comment, moi, qui aime tant notre planète peut encore faire ça ?! Ce n’est plus possible…

Alors, je me pose plein de questions :

Comment je peux faire pour réduire encore plus mes déchets ? Pourrais-je vraiment ne plus avoir de poubelle ? Est-ce possible d’atteindre le Zéro déchet ? Suis-je prête à ne plus consommer certains produits à cause de leurs emballages, et là je pense à mon vernis à ongle (bio mais quand même dans un pot en verre non recyclable!) ?

Je n’ai pas encore répondu à toutes ces questions… Mais pour commencer, je me suis dit que j’allais  observer ce qu’il restait dans ma poubelle noire, pour voir comment je pourrai agir ensuite. Jusqu’à maintenant, dans ma cuisine, j’avais ma poubelle noire, la jaune pour le recyclage et celle pour mes poules. Je n’avais pas eu le courage d’en prévoir une de plus pour le compost : ce que mes poules ne mangent pas mais qui peut se composter.

C’est ma première action : ma poubelle noire est maintenant celle du compost. Et donc tout ce qui ne va pas aux poules, au compost et qui ne se recycle pas, je le mets de côté pour l’étudier ! Je me rends vite compte qu’il n’y a pas grand-chose et j’en suis super contente ! Alors c’est vrai que j’ai la chance d’avoir dans ma région, un service de recyclage qui prend en charge beaucoup de déchets : tous les emballages plastiques mêmes les opercules, les sachets, les pots et barquettes souillés. (Je pense que je m’attaquerai plus sérieusement à ma poubelle jaune dans quelques temps, car on est bien d’accord que le recyclage utilise les ressources de notre planète, pour des déchets ! Mais pour le moment je me limite sans être drastique… J’y reviendrai plus tard).

Donc pour revenir à ces quelques déchets qu’il me reste, qu’est-ce que c’est ?!

• Le film alimentaire : problème quasiment résolu ! Je me suis fabriquée des emballages en tissu enduit de cire d’abeille pour remplacer le film. Et je n’achète plus de fromage emballé dans du film. Pour le moment je préfère en prendre un qui soit dans un emballage recyclable. Et je vais essayer de le prendre à la coupe en utilisant mes emballages réutilisables. Je n’en consomme pas beaucoup alors je n’ai pas encore testé !
• Les liens métalliques de différents sachets : je limite maintenant ce genre d’achat. Mais j’avoue que de temps en temps il y en a qui apparaissent dans ma poubelle…
• Les petits papiers, trop petits pour être recycler comme les tickets de carte bleu et les emballages de sachet de thé. Pour les tickets, je n’en prends plus aux distributeurs et j’évite de ramener ceux des magasins. Pour le thé, c’est plus embêtant… Les sachets partent au compost mais pas les papiers. Je pense que je vais finir ce que j’ai et ensuite je n’achèterai plus que du vrac… Ça me semble plus compliqué pour certaines infusions que j’aime bien… mais à voir !
• Dans la salle de bain, et bien il me reste encore des cotons-tiges, désolée ! Je vais les finir et promis après c’est terminé ! Et puis quelques protège-slip jetables que je trouvais pratique, en plus de la coupe menstruelle. Mais je me suis équipée en serviettes hygiéniques et protège-slips lavables. C’est aussi très pratique, facile à laver et économique. Maintenant que j’ai testé, je vais en acheter davantage pour ne plus avoir besoin des jetables…

Et puis le jour où on reçoit du monde, on a des déchets un peu différents : des bouchons de bouteille avec les liens métalliques et des serviettes en papier. Je suis en réflexion pour me faire des serviettes en tissu…Ce ne serait pas très compliqué à faire, ça ne représenterait pas trop de lavage, je ne reçois pas toutes les semaines non plus! Mais quand je pense qu’on s’est débarrassé de toutes les serviettes et les mouchoirs en tissu qu’avaient nos grands-parents…

Enfin, les jours où mes déchets sont les plus importants, c’est quand je bricole… Quoi faire des déchets de tissu et de fil ?! Est-ce possible de composter cela ? Je ne pense pas, ou il faudrait acheter du tissu 100% naturel… Et c’est encore pire pour le bricolage : fil électrique, scotch, petits déchets métalliques, etc. Sans parler des déchets que l’on mène à la déchetterie…

Alors, je ne me décourage pas, Paris ne s’est pas fait en un jour !

J’avance à mon rythme et je me dis que c’est déjà mieux que de ne rien faire… Maintenant, dans ma cuisine, en plus de mes poubelles (compost, poules et jaune) j’ai un pot en verre dans lequel je mets ces quelques déchets non recyclables. Comme ça je me rends vraiment compte de ce qu’il contient !

Et ce qui me rend heureuse, c’est de voir que ma poubelle noire, je pourrais la sortir sur le trottoir une fois tous les 6 mois (facile) que ça ne me dérangerait plus ! Et ça, c’est ma récompense… c’est ça de moins d’enfoui dans ma très chère Terre !!!

 

Voilà ce que j‘avais envie de partager avec vous. Je suis sûre que beaucoup vont se reconnaitre dans mes réflexions et mes questions. N’hésitez pas, racontez-moi, comment vous fonctionnez, vous ?! Qu’avez-vous mis en place chez vous ?

Et je pense que je reviendrai prochainement vers vous pour vous raconter la suite de mes démarches, car je ne compte pas m’arrêter en si bon chemin… Je pars en guerre contre les emballages !